L’annonce du ministre sénégalais des collectivités territoriales Oumar Guèye reniant « l’existence » de la ville de Dakar a suscité une vague d’indignation au Sénégal. Depuis le début de la semaine, des réactions se multiplient pour recadrer des propos erratiques à but électoraliste.
Plaidoyer pour Dakar, le titre est court mais en dit long sur « l’effet hallucinant » que la déclaration « d’un ministre de la république » a eu sur Malick Diagne, sociologue sénégalais et enseignant à l’Université Ckeikh Anta Diop de Dakar. Qu’est-ce qui pourrait justifier la liquidation de Dakar la ville capitale, cette grande métropole ouest africaine ? La réponse est claire, écrit Malick Diagne qui parle d’un projet politicien basé sur des calculs électoralistes.
Mais c’est à la fois irresponsable et impertinent que de penser citer des villes africaines sans mentionner Dakar, siège ou résident multiples organismes internationaux ou panafricains. Mieux encore, l’universitaire sénégalais cite Dakar comme cette ville unique du pays où le brassage culturel et ethnique ne souffre de rien. Les grandes infrastructures du pays sont pour la plupart concrétisées par la mairie de Dakar qui ne cesse également d’accompagner des milliers d’étudiants venus du Sénégal pour gouter aux délices du savoir à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’une des plus grandes universités publiques en Afrique.
Les souvenirs personnels, les images et les symboles se bousculent dans ma tête, indique Malick Diagne qui soutient que pour rien au monde cette ville ne devrait disparaitre.
Il répond aux questions d’Awal ADJO
