L’opposant sénégalais accusé de viols répétés sur une masseuse à Dakar a répondu mercredi à la sortie médiatique du président sénégalais niant toute implication dans le « présumé complot » visant à se débarrasser d’un adversaire gênant. J’ai suffisamment de choses à faire que de comploter avec des choses aussi basses, a déclaré ce mardi le président sénégalais Macky Sall. Sa réponse est qualifiée comme une fuite en avant par l’opposant sénégalais.
Ça y est ! Le mot est lâché et de la bouche de son principal instigateur Macky Sall, a écrit Ousmane Sonko dans son communiqué en réponse à la sortie médiatique du président sénégalais ce mardi.
« J’ai suffisamment de choses à faire que de comploter avec des choses aussi basses », avait clairement martelé le président Macky Sall. Mais que peut-il dire d’autre lorsque sa campagne de désinformation et de terreur n’a pas permis de convaincre l’opinion de mensonge et donner légitimité à son projet de liquidation, ironise Ousmane Sonko.
En alignant les interrogations dans son communiqué, le leader du Pastef se propose de prendre de vitesse le régime qu’il accuse de déclencher « une mascarade » à son encontre dans cette affaire de viols répétés et de menace de mort sur une employée dans un salon de massage où il avait l’habitude de se rendre.
Depuis que l’affaire est ébruitée, plusieurs voix ont émergé au sein de l’opinion nationale pour dénoncer une volonté manifeste de se débarrasser d’un adversaire gênant. Macky Sall refuse en revanche toute implication, « je ne sais pas ce qu'il en est dans le fond. Je ne peux souhaiter à mon pire adversaire une telle situation ».
L’enquête qui est ouverte pour en savoir davantage sur les faits reprochés à l’opposant sénégalais suit son cours, de même que la procédure visant à lever son immunité parlementaire. Dès ce mercredi, la commission des présidents au sein de l’assemblée nationale appréciera le rapport présenté la veille par la commission ad hoc censée auditionner Ousmane Sonko. Le député sénégalais avait brillé par son absence lors des travaux de la commission.
Avec la configuration actuelle de l’assemblée nationale favorable à la coalition au pouvoir, beaucoup estiment que la procédure visant cette levée d’immunité d’Ousmane Sonko passera comme une lettre à la poste.
