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Sécurité : La menace d’Al Qaïda dans le Golfe de Guinée n’est pas une nouveauté (Institut d’Études de Sécurité)

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La menace d’Al Qaida plane sur le Golfe de Guinée depuis plusieurs années a précisé l’Institut d’Études de Sécurité sur la WADR après la déclaration de la direction générale de la sécurité extérieure en France qui indiquait lundi que le groupe terroriste développe actuellement un « projet d’expansion » vers le Golfe de Guinée notamment le Bénin et la Côte d’Ivoire.

Dans une intervention lundi, le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure en France a estimé qu’Al Qaïda au Sahel développe prépare actuellement des opérations de grande ampleur vers le Golfe de Guinée. Bernard Emié aux côtés de la ministre française des armées a expliqué qu’une réunion en février 2020 rassemblant des hauts responsables djihadistes dans le centre du Mali a permis d’élaborer ce projet d’opérations de grande ampleur sur des bases militaires dans cette région notamment le Bénin et la Côte d’Ivoire. 

Selon le DGSE, étaient présents à la réunion de février 2020 Abdelmalek Droukdel, chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe) et l’un de ses fidèles adjoints, Amadou Koufa, chef de la katiba (unité de combattants) Macina.

Ces deux pays sont désormais des cibles et le groupe djihadiste finance déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire et au Bénin, a ajouté le patron de la DGSE.

Mais la seule nouveauté dans ces précisions est que l’information émane d’un chef de renseignements français, a réagi Lori-Anne Théroux-Bénoni responsable régionale de l’ISS en Afrique de l’Ouest et dans le Bassin du Lac Tchad puisque des études menées par son institut depuis 2017 renseignent déjà sur la présence d’Al Qaïda hors de la région du Sahel. 

Les travaux donnent des indications assez claires sur le rôle que jouent déjà les pays côtiers dans la stratégie des groupes extrémistes violents et sur la façon notamment dont ils obtiennent leurs moyens opérationnels, a affirmé Lori-Anne Théroux-Bénoni.

Pour l’expert sécuritaire, les motos utilisées dans le Sahel par les insurgés transitent par le Bénin et le Togo. De plus, le financement utilisé par les groupes dans le Sahel provient parfois de bétails volés et revendus aussi loin que dans les abattoirs de pays côtiers comme Port Bouet en Côte d’Ivoire. 

En gros, la zone côtière représente une base sûre d’approvisionnement pour Al Qaïda et l’opportunité d’une telle annonce par la France à deux semaines environ du sommet du G5 Sahel au Tchad serait, selon l’ISS, de préparer à la fois l’opinion française et sahélienne sur la restructuration de sa présence militaire de plus en plus rabrouée en Afrique.  

Lori-Anne Théroux-Bénoni est interrogée par Awal ADJO

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