Sept agents électoraux de la Commission électorale ont été tués ce dimanche lorsque leur véhicule a roulé sur une mine explosive alors que le Niger organisait le second tour de sa présidentielle. L’origine encore incertaine de cette attaque visant la CENI au Niger témoigne du contexte sécuritaire très instable dans ce vaste pays sahélien.
L’incident restera aussi historique que cette présidentielle qui marquera la première alternance démocratique au Niger. Dimanche dans la journée après son vote à Niamey, le président sortant Mahamadou Issoufou s’est dit fier d’offrir au Niger ce premier transfert de pouvoir à la tête du pays de façon pacifique. Pour succéder au président Issoufou, le duel du second tour oppose Mouhamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir à l’ancien président nigérien Mahamane Ousmane. Parmi les défis à relever par le nouveau président nigérien, il y a la question de chômage, la lutte pour la représentation des femmes et le combat contre l’insécurité qui a encore endeuillé le Niger ce dimanche à l’occasion du second tour de la présidentielle. Outre les agents électoraux décédés, trois autres ont été gravement blessés lors de cette explosion sur la mine dans la commune rurale de Dargol dans la région des « trois frontières.
Au premier tour, le dauphin du président Issoufou avait obtenu 39,3% des suffrages exprimés contre environ 17% pour le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane à la tête du Niger entre 1993 et 1996.
