Les résultats du second tour de la présidentielle qui donnent le candidat du pouvoir sortant, Mouhamed Bazoum, vainqueur ont été contesté par l’opposition qui a crié à un hold-up électoral. Mais son candidat, Mahamane Ousmane n’a introduit aucun recours contre sa défaite devant la Cour constitutionnelle à moins de 48 heures du délai prévu par la loi.
La Commission électorale nationale indépendante a publié le 23 février dernier les résultats provisoires du second tour de la présidentielle donnant Mohamed Bazoum vainqueur avec 55,75% des suffrages exprimés. Le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane est crédité de 44,25% des voix par la CENI mais l’ancien président nigérien a dénoncé un hold-up électoral accusant les autorités nigériennes de lui avoir volé la victoire. La contestation des résultats a provoqué une série de violences à Niamey et suscité l’arrestation de plusieurs leaders d’opposition. L’ancien premier ministre nigérien et candidat recalé à la présidentielle Hama Amadou a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt pour avoir, selon les autorités, appeler à manifester.
D’autres grosses pointures de l’opposition ont été arrêtées fragilisant selon des observateurs politiques la capacité de l’opposition à formuler un recours devant la Cour constitutionnelle. Mahamane Ousmane qui revendique sa victoire n’a pas été arrêté mais il n’est pas non plus parvenu à déposer les preuves qui attestent sa victoire au second tour de la dernière présidentielle au Niger.
Ce scrutin est salué par la communauté internationale d’autant qu’il offre au Niger la possibilité de réussir sa première alternance démocratique depuis les indépendances.
