Au Bénin, la commission électorale s’active pour la présidentielle de cette année. Ce mardi, elle autorise les maires et les députés à obtenir et remplir les formulaires de parrainage des candidats à l’élection. Une nouvelle décision prise alors que l’opposition et une bonne partie de l’opinion publique se mobilisent contre le processus électoral dans le pays.
C’est un nouveau pas vers l’organisation de la présidentielle de cette année dans le pays.
Pendant que les opposants multiplient les appels contre l’organisation de ce scrutin, la CENA autorise dès ce mardi la mise à disposition des maires et députés du formulaire de parrainage nécessaire pour qu’un candidat puisse se présenter à l’élection.
Les négociations se feront entre les élus du pays et les présidentiables jusqu’à la fin de ce mois.
Déjà plusieurs responsables politiques suscitent la candidature de Patrice Talon, la dernière intervention publique est celle de Louis Vlavonou le président de l’assemblée nationale qui a confié à magazine panafricain Jeune Afrique que Patrice Talon doit se représenter pour achever son œuvre.
Le président béninois ne s’est toujours pas prononcé sur une éventuelle possibilité de candidature depuis qu’il a fièrement estimé sur la télévision publique béninoise qu’au moment opportun « il avisera ».
Pour les observateurs, sa candidature ne surprendra personne. Le débat à Cotonou se cristallise depuis peu sur les 45 jours supplémentaires que la constitution votée en novembre 2019 lui accorde.
Saisie sur la question la cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente. L’opposition a parlé d’une triste annonce qui rabaisse davantage le pays. Les constitutionnalistes se disent surpris par la décision. Le juge ne pouvait pas se déclarer incompétent d’autant plus que le président a prêté en 2016 le serment de respecter la constitution et de la défendre, a déclaré Théodore Holo, l’ancien président de la cour constitutionnelle lors d’une interview ce lundi à la DW radio
