L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a vivement condamné la double attaque du samedi 02 janvier faisant 100 personnes et 25 autres victimes grièvement blessées à Ouallam dans l’Ouest le département de Ouallam dans l’Ouest du pays. Selon les Nations unies, les rescapés ainsi que des voisins d’autres villages fuient de nouvelles exactions dans la région. Le conseil de sécurité a de son côté décrété un deuil national de trois jours et la sécurisation de toute la région de l'Ouest. 

L’attaque va augmenter le nombre de déplacés internes et en même temps des réfugiés a indiqué le HCR lundi dans une déclaration deux jours après cette double attaque considérée comme l’une des plus meurtrières au Niger.

Samedi vers 11 heures selon une autorité locale, environ 100 personnes ont péri après des assauts menés par des présumés djihadistes et 25 autres victimes sont grièvement blessées dans deux villages près de Ouallam dans l’Ouest du Niger le jour où la commission électorale communiquait les résultats des élections générales du 27 décembre. Les blessés sont conduits vers Niamey et Ouallam indiquent les autorités nigériennes. 

Après l’horrible drame, le gouvernement a dépêché une équipe sur place pour rassurer les populations des mesures sécuritaires qui vont être renforcées ainsi que l’ouverture de l’enquête pour retrouver les assaillants qui auraient fui en direction du Mali voisin.

Le conseil national de sécurité a décrété un deuil national de trois jours et la sécurisation de l’Ouest après cette attaque qui n’est toujours pas revendiquée. 

Selon des sources locales, les survivants des attaques et la population de quatre autres villages voisins fuient déjà d’autres exactions. 

Au moins 1 000 personnes sont actuellement en déplacement, essayant de rejoindre Ouallam, 

Beaucoup d’entre eux font le voyage à pied.

Dans cette région, le HCR indique qu’il fournit déjà, avec ses partenaires, une aide humanitaire aux réfugiés, aux personnes déplacées à l'intérieur du pays et aux personnes vulnérables parmi leurs hôtes.

La représentante de l’agence onusienne pour les réfugiés a déclaré que son bureau se préparait à aider les personnes avec des soins, un abri et une protection essentielle, mais aussi un soutien psychologique pour les aider à surmonter l'horreur qu'elles ont vécue.

Les régions nigériennes de Tillaberi et Tahoua, situées près de Liptako-Gourma, à la frontière du Burkina Faso et du Mali, accueillent actuellement 60 000 réfugiés maliens et près de 4 000 qui ont fui le Burkina Faso.