Plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé la coupure d’internet depuis le 23 février à la suite de la proclamation des résultats provisoires donnant Mouhamed Bazoum vainqueur avec plus de 50% des suffrages exprimés. Elles annoncent avoir porté plainte contre cette coupure qui paralyse les communications et les transactions financières dans le pays. 

Nous allons porter une plainte contre l’Etat du Niger et les compagnies de téléphonie pour la coupure d’internet qui viole le droit au travail, la liberté d’expression et d’information a fait savoir Ali Idrissa le responsable du réseau nigérien pour la transparence et l’analyse budgétaire. A Niamey plus particulièrement, le réseau internet a été coupé le 23 février 2021 lorsque la commission électorale s’apprêtait à donner les résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Les chiffres de la CENI donnent Mouhamed Bazoum vainqueur du scrutin avec 55,75% des suffrages exprimés. Un résultat contesté par le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane crédité de moins de 45% qui dit plutôt avoir reporté le second tour de la présidentielle avec 50,30%.

Dès l’annonce des résultats des échauffourées ont éclaté à Niamey. L’opposition est pointée d’un accusateur et Hama Amadou l’ancien premier ministre nigérien dont la candidature a été rejetée est nommément accusé d’être l’instigateur des troubles constatés dans le pays. Lundi soir le principal opposant nigérien est renvoyé en prison pour des chefs d’accusation toujours pas connus selon ses avocats. Joint par la WADR, Me Mossi Boubacar son principal conseil a dénoncé un acharnement politique et des représailles visant son client pour des propos tenus en période de campagne.

Dans le même temps les acteurs de la société civile forment un collectif pour saisir les tribunaux nationaux et internationaux contre la coupure d’Internet au Niger. 

Ali Idrissa le responsable du réseau nigérien pour la transparence et l’analyse budgétaire est joint à Niamey par Rudolph Karl