L’armée malienne a dispersé mercredi à Bamako la grande mobilisation de la société civile pour appeler au départ des forces françaises présentes dans le pays.
Des policiers ainsi que des gendarmes ont usé de gaz lacrymogène pour empêcher la marche des manifestants invités par le mouvement ‘’Yèrèwolo debout sur les remparts’’ pour protester contre la présence de la force barkhane au Mali depuis environ huit ans.
Leur rassemblement à la place de l’indépendance dans un contexte sanitaire a été interdit par les autorités de la transition qui disent craindre une forte propagation de la pandémie de covid-19.
Un peu plus tôt, le président de la transition au Mali a réitéré la volonté du pays à accepter les forces étrangères pour une « lutte acharnée » contre le terrorisme.
De l’avis de certains observateurs, l’argument évoqué par le gouvernement malien est un faux prétexte d’autant qu’il ne cache pas sa détermination à collaborer avec les soldats étrangers dont les militaires français que plusieurs maliens trouvent inefficaces et nuisibles depuis leur arrivée dans le pays.
Depuis 2013 la France s’est engagée militairement au Mali. L’Élysée a déployé dans le pays 5100 soldats au sein de la force barkhane. La veille de la manifestation des jeunes maliens, le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à réajuster sa troupe militaire présente au Mali