Les forces de l’ordre qui ont assiégé le domicile de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo se sont repliées ce mercredi en fin de matinée. Leur départ de la résidence privée du candidat de l’UFDG et principal challenger d’Alpha Condé lors de la présidentielle du 18 octobre dernier intervient au lendemain d’une mission de la communauté internationale venue apaiser les tensions et trouver des compromis face à la crise postélectorale qui endeuille le pays.
Nous avons remarqué qu’on pouvait sortir et venir chez moi, a déclaré hier Cellou Dalein Diallo en début d’après-midi. Les forces de l’ordre déployées autour de son domicile sont parties sans crier gare comme elles sont venues d’ailleurs, explique l’opposant guinéen.
Le domicile du candidat arrivé deuxième lors de la présidentielle du 18 octobre dernier a été démilitarisé au lendemain de la mission conjointe ONU, UA et CEDEAO qui dit vouloir ramener un peu plus de confiance entre les acteurs, ramener un peu de paix, de sérénité, puis surtout arrêter les violences.
En Guinée, les violences avaient éclaté dès le lendemain du scrutin du dimanche 18 octobre 2020 lorsque Cellou Dalein Diallo s’est autoproclamé vainqueur de l’élection. Sa démarche avait été condamnée par la communauté internationale. Les autorités guinéennes ont, elles, promis d’engager des poursuites judiciaires contre le principal challenger d’Alpha Condé pour ses déclarations antirépublicaines.
A Conakry si le siège a été levé au domicile de Cellou Dalein Diallo exactement 10 jours après l’élection présidentielle, il n’en est pas de même pour les bureaux de son parti l’UFDG.
L’opposant guinéen qui conteste d’ores et déjà les résultats du scrutin est soutenu par le FNDC qui s’était désolidarisé de son parti après avoir pris la décision d’aller à l’élection jugée comme une mascarade électorale et un coup d’état civil et constitutionnel.
Les responsables du front ont déjà appelé leurs militants à redescendre dans les rues malgré la présence de l’armée dans certains quartiers de Conakry.
Le FNDC ne prévoit pas de sursoir à ses manifestations si Alpha Condé ne quitte pas le pouvoir
Le récit de notre correspondant à Conakry Thierno Alpha Baldé
