La liberté provisoire accordée à l'opposant politique Abdoulaye Bah n'aura duré qu'une période. Ce cadre du parti de Cellou Dalein Diallo retourne en milieu carcéral moins d'un mois après sa remise en liberté. Les autorités pénitentiaires lui reprochent, juste trois semaines après sa sortie de prison, d'avoir violé « les termes et conditions » de la liberté conditionnelle pour des raisons de santé. Dans le communiqué, signé de Charles Victor Maka, qui explique le retour en prison de Abdoulaye Bah, on peut lire, « [Il]s'est livré à des appels à la désobéissance civile et des atteintes aux Institutions de la République ».
Pour justifier cette décision, il est mis en avant une vidéo dans laquelle le responsable national chargé du marketing et de l'animation de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) aurait affirmé que Cellou Dalein Diallo a bel et bien élu président de la Guinée lors de la présidence d'octobre 2020 et qu'il ne saura reconnaître Alpha Condé comme chef d'État. Au sein de l'UFDG, l'on pense que c'est la liberté d'expression d'Abdoulaye Bah qui est ainsi mise en cause. Et surtout que le pays parle de dialogue social, cette arrestation est inopportune selon Souleymane Konaté, membre du bureau exécutif de l'UFDG et coordonnateur adjoint de la cellule de communication du parti. Il renchérit en affirmant « On ne peut pas dialoguer quand les principaux responsables du parti sont en détention surtout dans les conditions inhumaines dans la maison carcérale de Conakry. »
