Les Guinéens sont les premiers ressortissants africains à demander l'asile en France. Ils constituent l'essentiel des exilés du continent noir dans la métropole française ces dernières années. La Guinée Conakry vient derrière l'Afghanistan, l'Albanie et la Géorgie parmi les demandeurs d'asile en France. La migration irrégulière a le vent en poupe dans le pays d'Alpha Condé.
Certes la diaspora guinéenne en France est très récente comparée à celle malienne, sénégalaise ou ivoirienne. Malgré les atouts économiques, ne disposent pas du pays et de son attractivité économique, des jeunes, diplômés ou pas, préfèrent prendre la mer à la recherche d'un mieux-être quand ils ne vont pas au Sénégal voisin. La diaspora guinéenne au Sénégal représente une population estimée à 2 millions de personnes. C'est dit que la migration dans cette ancienne colonie française est un phénomène qui nécessite une réflexion.
A ce titre, El Hadj Mohamed Diallo, président de l'Association guinéenne pour la lutte contre l'immigration clandestine, invite à sensibiliser les jeunes qui partent. Il demande d'insister surtout sur les opportunités qu'offre la Guinée à ses enfants : « c'est un constat alarmant… avec cette situation de pandémie, même s'il ya la fermeture des frontières, cela ne diminue pas le flux migratoire… Nous remarquons beaucoup d'accidents vers la Libye, la Tunisie. Il ne s'agit donc pas de dire tout simplement aux jeunes de ne pas partir. Il s'agit de leur montrer des alternatives, les opportunités qui existent » (dans le pays), soutient-il.
Pour les parents de ceux qui partent, c'est justement l'absence de perspectives, d'opportunités qui amènent les jeunes à prendre le large.