Les députés de la Guinée Bissau ont rejeté la demande de la levée de l’immunité parlementaire de Domingos Simões Pereira.
Les élus du peuple bissau-guinéen ont évalué la correspondance de Manuela Manuel Lopes Mendes, le magistrat et procureur général adjoint de la République et ont décidé de ne pas donner suite à sa requête. Domingos Pereira devrait être entendu sous le statut procédural de suspect dans trois différentes affaires.
Le Président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) est non seulement accusé de crime d’incitation à la guerre pour: « avoir, à de nombreuses reprises et sur des plateformes de réseaux sociaux, réitéré, en connaissance de cause, des accusations selon lesquelles l'Etat de Guinée-Bissau introduirait des armes dans la République voisine de Guinée-Conakry ». Le parquet veut l’écouter également dans les affaires de deux contrats de financement entre le gouvernement et la Bank of West Africa S.A avec pour enjeux 27 milliards de Francs CFA et celui de la Bank of the Union S.A pour plus de 7 milliards de FCFA. Le magistrat Lopes Mendes veut écouter également le député Pereira dans les faits dénoncés par l’ancien président de la République bissau-guinéenne dans son discours à la nation du 12 août 2015.
José Manuel Vaz, alors président en 2015, avait dissout le gouvernement dirigé par le premier ministre Domingos Pereira. Le Président Vaz reprochait à son premier ministre plusieurs dossiers litigieux dont : « La nomination d'un nouveau chef d'état-major des armées, la fermeture de la frontière commune avec la Guinée [à cause de l'épidémie d'Ebola], le manque de transparence dans l'attribution des marchés publics, la corruption, le népotisme, des obstructions à la justice »
Le nom de Pereira revient aussi dans plusieurs autres affaires. Il s’agit de la dilapidation des ressources halieutiques, la corruption, les détournements de fonds, le népotisme, le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics et l’application de fonds non destinés au paiement de dépenses non salariales…
Le refus de l’Assemblée Nationale de lever l’immunité parlementaire de Pereira tient de ce que ses pairs voudraient l’écouter au parlement avant de décider de l’issue à donner à cette affaire.