Les autorités guinéennes ont lancé une vaste opération d’arrestation dans le rang des responsables de l’opposition et de la société civile qui s’étaient opposés à la réélection pour un 3e mandat du président Alpha Condé. L'opposition dénonce des arrestations arbitraires
A Conakry, les juges ont écroué, entendu ou ouvert un procès contre 137 personnes depuis le début des arrestations a indiqué le procureur de Dixinn Souleymane Ndiaye lors d’une conférence de presse ce mardi.
La plupart des personnes présentées devant la justice sont membres de l’UFDG, le principal parti opposé à Alpha Condé lors de la présidentielle du 18 octobre. Selon le procureur, les enquêteurs recherchent toujours certaines personnes qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public. T
rois membres de l’opposition, notamment Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah et Etienne Soropogui se sont rendus à la police alors qu’ils avaient été placés sur une liste de personnes recherchées par la justice pour des soupçons de violences électorales.
Dans la journée du mercredi, la police avait arrêté le vice-président de l’UFDG Ibrahim Cherif Bah lors d’une opération de ratissage lancée par les autorités guinéennes.
L’UFDG de Cellou Dalein Diallo a réagi ce jeudi pour réclamer la libération de tous ses militants arrêtés par la police justice guinéenne depuis le début de cette semaine. Cellou Dalein Diallo dénonce des arrestations arbitraires orchestrées par une justice aux ordres du président Alpha Condé qui dit mettre fin à la « pagaille » en Guinée.
