Au Sénégal, après le couvre-feu réinstauré face à la propagation du covid-19, le gouvernement vient d’ordonner la limitation de nombre de passagers dans les transports en commun. La décision prend effet dès ce vendredi selon le ministre sénégalais des transports face à la presse hier. Selon Mansour Faye, le port « correct » du masque sera à nouveau obligatoire. La mesure vise à principalement faire face à la flambée des cas de covid-19 que le Sénégal connait depuis peu principalement dans la région de Dakar.
Dans les autobus urbains de 12 mètres exploités par Dakar Dem Dikk, un maximum de 80 places disponibles sur 100 seront occupées par les voyageurs, a indiqué le ministre sénégalais des transports.
Dans son intervention Mansour Faye a également précisé que dans les minibus urbains exploités par l’Association de Financement des Transports Urbains de Dakar AFTU, un maximum de 40 places, sans le personnel de bord sur 50 places disponibles seront autorisées à l’exploitation. Pour ce qui est des cars rapides et mini cars appelés Ndiaga Ndiaye, les places debout seront interdites.
Cette décision intervient jeudi au lendemain de l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne instauré à Dakar et à Thiès par le président sénégalais pour faire face à la seconde vague du covid-19. Désormais dans les transports, le port correct du masque est obligatoire pour toutes les personnes à bord des véhicules de transport public et privé des voyageurs dès que leur nombre est supérieur à un.
Comme pour le couvre-feu marqué par des scènes d’affrontements, la première expérience du nombre de passagers limités dans les transports a laissé des souvenirs pas assez reluisants.
Les conducteurs se sont plaints du manque à gagner. Les passagers, eux, disent être confrontés à la longue et difficile attente aux arrêts bus avant de pouvoir voyager.
Alpha Aboubacar
