Simone Gbagbo n'est plus sous le coup du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Après la libération de Laurent Gbagbo, son épouse Simone, voit également lever les poursuites contre elle. L'ancienne première dame de la Côte d'Ivoire était accusée de crime contre l'humanité lors de la crise post-électorale de 2010 à 2011 précisément pour meurtre, viol et autres actes inhumains comme la persécution.
Réclamée par la CPI depuis 2012, la Côte d'Ivoire s'était opposée à son transfert à la Haye. Simone Gbagbo a plutôt été jugée dans son pays pour les mêmes chefs d'accusation.
En 2015, elle avait écopé de 20 ans d'emprisonnement pour atteinte à la sûreté de l'État avant de bénéficier plus tard d'une grâce présidentielle.
Née en juin 1949, Simone Gbagbo est une femme politique très engagée. Députée de 1990 à 2000, l'accession de son époux à la tête de la Côte d'ivoire a fait d'elle la première dame du pays de 2000 à 2010. Mais le premier pays producteur de cacao a basculé dans une crise électorale en 2010 lorsque son époux Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître sa défaite aux élections contre Alassane Ouattara. Cette crise fera 3000 morts et Gbagbo prendra par la case prison à la Haye.
La libération de Simone Gbagbo en 2018, le retour de Laurent Gbagbo au pays et sa rencontre le 27 juillet dernier sont considérés comme des actes forts pouvant contribuer à la réconciliation de tous les enfants du pays.