L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a transmis la semaine dernière au chef de l'Etat Alassane Ouattara une liste de 110 détenus, dont certains sont emprisonnés depuis la crise de 2010-2011, a insisté lundi pour que ces prisonniers qu'il qualifie de « politiques » soient libérées.
Lors de sa rencontre avec l'actuel chef d'État ivoirien, Laurent Gbagbo avait insisté sur la libération des prisonniers dits politiques des suites de la crise postélectorale de 2010. Ce lundi avec la rencontre des femmes des 110 détenues dont il demande la remise en liberté, Laurent Gbagbo a ressorti les mêmes propos, plus affinés et plus insistants : « Notre combat, c'est de sortir de là-bas. Le point actuel de mon programme, c'est de me battre pour la libération de tous les prisonniers d'opinion » a déclaré l'ancien président de la Côte d'Ivoire. Gbagbo revenant sur sa conversation avec Ouattara a souligné : « Il ne m'a pas dit non, mais il ne m'a pas dit oui ! Il va faire tous les efforts pour libérer le plus tôt possible, c'est la réponse qui m'a été faite » at-il dit aux conjoints présents à cette séance.
Lui-même autrefois prisonnier à la Haye et libéré en janvier 2019 avant d'être acquitté en 2020 après l'appel interjeté par le procureur de la Cour pénale internationale, il est retourné en Côte d'Ivoire en juin 2021. Lors de cette rencontre avec les familles des prisonniers dits d'opinion, Laurent Gbagbo a rappelé à tous que lors de son règne, il n'avait aucun opposant en prison.
