Les leaders de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan, Albert Mabri Toikeusse, qui ont lancé un appel à la désobéissance civile en vue de la présidentielle du 31 octobre dernier et installé le Conseil national de la transition pour contester la réélection d’Alassane Ouattara sont recherchés par la justice ivoirienne, a annoncé en conférence de presse ce vendredi le procureur de la république Richard Adou
Le 30 octobre, j’ai saisi le doyen des juges d’instruction en vue de l’ouverture d’une information judiciaire pour actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité de l’Etat, meurtres…, a annoncé ce vendredi Richard Adou le procureur de la république près le Tribunal de Première instance d’Abidjan.
Lors de sa rencontre avec la presse, Richard Adou a expliqué que l’appel à la désobéissance lancé par l’opposition le 20 septembre dernier s’est traduit par la commission dans plusieurs localités du pays d’actes constitutifs d’infractions pénales. Le même appel, poursuit le procureur Adou, s’est traduit par un boycott actif de l’élection entrainant de nombreux actes d’une particulière gravité, notamment l’empêchement du vote des meurtres, des coups et blessures volontaires, des incendies volontaires, des destructions d’édifices et de biens.
A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’Etat afin de parvenir au renversement des institutions de la république, a ajouté Richard Adou. Plusieurs militants de l’opposition à l’origine de ces différents actes sont déjà arrêtés dont Maurice Kakou Guikahue, le secrétaire exécutif du PDCI d’Henri Konan Bédié, a indiqué le procureur. D’autres sont activement recherchés notamment Pascal Affi N’Guessan et Albert Mabri Toikeusse qui ont échappé à une arrestation le 3 novembre au domicile du leader du PDCI Henri Konan Bédié désigné par l’opposition comme le président du Conseil national de transition.
De notre correspondant Jean Mélaine Bitty