Les avocats de l’ancien premier ministre ivoirien Pascal Affi N’Guessan estiment ne pas pouvoir parler avec leur client depuis son arrestation à Abidjan le 9 novembre dernier. Dans un communiqué, ils exigent que le procureur notifie par écrit les conditions de détention du président du FPI accusé de complot contre l’Etat ivoirien
Les conseils de Pascal Affi N’Guessan, candidat retenu à la dernière présidentielle du 31 octobre ont déclaré dans un communiqué qu’ils n’ont pas le moindre contact avec leur client, ni même connaissance du lieu dans lequel celui-ci est incarcéré.
Le député et ancien premier ministre ivoirien a été arrêté par les forces de l’ordre au lendemain de la réélection officielle du président Alassane Ouattara pour un 3e mandat décrié et contesté dans le pays.
Le processus électoral pour la présidentielle du 31 octobre dernier avait alors été émaillé de violences meurtrières entre plusieurs militants qui se réclament de l’opposition et les partisans du président Ouattara qui a finalement remporté le scrutin avec un score époustouflant de près de 95 pour cent des voix.
Des échauffourées entre militants et forces de l’ordre ont également fait au moins 85 morts depuis le mois d’août.
Déclaré vainqueur par la CEI, l’opposition a contesté la victoire d’Alassane Ouattara et mis sur pied un conseil national de transition. L’initiative est jugée antirépublicaine par les autorités ivoiriennes qui ont annoncé des poursuites judiciaires contre ses responsables.
Plusieurs leaders de l’opposition sont arrêtés puis incarcérés dont Pascal Affi N’Guessan, le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne.
Sa détention est arbitraire et est en violation flagrante de ses droits selon ses avocats. Pascal Affi N’Guessan est victime d’un isolement sans fondement juridique selon Me Pierre Godé Dagbo qui déclare qu’il est temps que le droit soit respecté en ce qui le concerne. Nous nous posons des questions : est-il en détention à Abidjan ou à l’intérieur du pays ? Nous n’en savons rien.
Pendant ce temps à Abidjan, Alassane Ouattara joue la carte de l’apaisement et a reçu mercredi dernier son « aîné » Henri Konan Bédié pour instaurer la confiance entre les acteurs politiques et œuvrer pour la paix et le développement.
Le PDCI exige en revanche des conditions avant d’avancer dans le dialogue. Dans un communiqué co-signé avec le FPI, les deux principaux partis ont exigé une déclaration commune des « actes d’apaisement » du pouvoir avant tout dialogue
