32 morts, 74 blessés et 19 villages incendiés, constitue le lourd bilan enregistré lors des affrontements sanglants entre pêcheurs et bergers dans l'Extrême-Nord du Cameroun. Selon les autorités camerounaises, ces violences intercommunautaires ont provoqué le déplacement de près 10.000 personnes au Tchad.
Les violences entre pêcheurs et éleveurs ont débuté la semaine dernière. Ces affrontements sont partis « d'un fait banal », selon Midjiyawa Bakari, gouverneur du Logone-Birni. « Quelques populations Mousgoums ont érigé des digues pour aménager leurs lieux de pêche » où « les bergers arabes Choas viennent abreuver leur bétail ». Selon le gouverneur, « un incident est arrivé entre deux personnes » qui a dégénéré en affrontements entre communautés. Les protagonistes ont utilisé des machettes, des couteaux et des flèches, pour se neutraliser.
Le Haut-commissariat des réfugiés de l'ONU (HCR) et ses partenaires locaux et internationaux ont travaillé en étroite collaboration avec les autorités du Tchad pour réduire les tensions intercommunautaires et pour assurer la sécurité des réfugiés.
Le Tchad a recensé un demi-million de réfugiés et le Cameroun 450 000. Des produits de première nécessité ont été distribués, des abris sont construits et des équipes médicales sont déployées. Mais les moyens manquent pour répondre à tous les besoins des déplacés.
Aujourd’hui, le calme est revenu mais la situation est toujours difficile pour les réfugiés.