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Burkina Faso. Les orphelins de Thomas Sankara présentent leurs héritages

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Thomas Sankara s'était proposé en 1986 d'envoyer des orphelins burkinabè à Cuba pour les faire former en vue de favoriser leur insertion sociale et les encourager à participer au développement de l'ex Haute Volta. Mais à sa chute en 1987, ces quelque 600 enfants du père de la révolution au Burkina Faso assistent, impuissants, à l'effritement de leur rêve.
 
 Leur récit passe en marge de l'histoire de tous les jours au Burkina tant ils se disent abandonnés par ceux qui ont renversé et pris le pouvoir après leur père spirituel. Les orphelins de Thomas Sankara donnent de la voix 33 ans après avoir appris, depuis Cuba, la fin du règne de celui qui a tout investi  afin qu’ils deviennent des citoyens accomplis. Le projet de Thomas Sankara, l'un des plus en vue durant ses nombreuses années au pouvoir, étaient de permettre à ces Burkinabé sans parents d'avoir une chance de croire à la vie. Il les envoya alors au pays de Fidèle Castro pour se faire former dans l’une ou l’autre des 38 filières qu’on leur proposait. A l’arrivée, ils doivent mettre leurs compétences au service du Burkina Faso. Mais le projet tourne court lorsque Thomas Sankara fut renversé le 15 octobre 1987. Ils ne reverront plus leur père spirituel et ceux qui lui ont succédé ont accordé peu d’attention à leur situation. Inoussa, l’un d’eux n’avait que 17 ans quand il voyageait. Après son retour précipité au bercail, il raconte que leur groupe avait été dispersé pour éviter une grogne sociale et étouffer tout projet de révolte. Apollinaire Nanema, un autre orphelin de Sankara, raconte que lui et ses camarades d’alors sont marginalisés et même traités de pièces de rechange de la Révolution. Le comble, regrettent ces « enfants », leurs diplômes ne sont pas reconnus par l’Etat burkinabè et n’avaient aucune équivalence avec les diplômes nationaux. Conséquence, plus de 25 ans après son retour au Burkina Faso, Roger Bayi, formé en génie civil, n’a toujours pas un emploi fixe.

Leur avenir est compromis et dans leur récit, on mentionne clairement que c’est le régime de Compaoré qui a porté un coup à cet avenir qu’ils voyaient radieux, eux qui étaient prédestinés à des fonctions les plus enviées du pays. Leur quotidien tout aussi difficile que triste a été scénarisé puis diffusé à la veille des 33 années commémoratives de l’assassinat de Thomas Sankara, leur père spirituel dont la vie et le combat continuent d’être une source d’inspiration 

Correspondance de Martin Kaba

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