Au Burkina Faso, la réconciliation nationale n’est qu’une comédie institutionnelle selon le Balai citoyen qui a martelé, lors d’une conférence de presse ce mardi à Ouagadougou que les hommes politiques veulent plutôt promouvoir l’impunité dans le pays.
La question de la réconciliation nationale n’est qu’une agitation politique selon le Balai citoyen. L’organisation de la société civile va plus loin : les acteurs qui en font la promotion sont en réalité des entrepreneurs qui auraient un agenda caché. Eric Kinda, le porte-parole du mouvement a expliqué qu’au Burkina Faso il y a plus de problèmes structurels au niveau de la justice que les problèmes de réconciliation. C’est des entrepreneurs politiques qui nous ont imposé cette thématique.
Pour le Balai citoyen, cette question de réconciliation nationale n’est qu’une prime à l’impunité à accorder à ceux qui ont commis des crimes économique et de sang. L’organisation de la société civile entend donc entreprendre des actions pour sensibiliser les Burkinabè la question de la réconciliation. Elle compte pour ce faire, organiser un forum contre l’impunité.
Au Burkina Faso la réconciliation est une promesse électorale du président Kaboré placée ensuite parmi les priorités de son second mandat. Le chef de l’Etat burkinabè a donné récemment le coup d’envoi, selon des observateurs, en nommant son opposant et challenger Zéphirin Diabré au poste de ministre en charge de la réconciliation nationale.