Alors que le premier ministre Christophe Dabiré a réitéré sa détermination à aider le président Kaboré à réaliser les 10 priorités de son second mandat, les acteurs du système éducatif expriment de la réticence et disent craindre que le chef du gouvernement burkinabè en poste depuis 2019 ne réponde pas à leurs préoccupations
Au Burkina Faso, Christophe Dabiré est reconduit dans ses fonctions de premier ministre après sa démission le 28 décembre dernier.
La démission du nouveau premier ministre en décembre dernier faisait suite à la prestation de serment du président Roch Kaboré réélu à l’élection présidentielle du 22 novembre dernier.
Après avoir exprimé sa « profonde reconnaissance » au président Kaboré tout en lui assurant son engagement à travailler à la mise en œuvre des 10 chantiers pour lesquels le peuple burkinabè l’a brillamment élu pour un second mandat, Christophe Dabiré veut « compter sur l’union sacrée de l’ensemble » des burkinabè pour relever les différents défis.
A 73 ans, Christophe Dabiré est en fonction depuis janvier 2019. Il formera incessamment le premier gouvernement du second mandat du président Roch Marc Kaboré.
Mais pour les enseignants qui disent restés sur leur faim depuis l’arrivée à la primature de M. Dabiré, cette continuité doit en revanche rompre avec les rencontres infructueuses entre le syndicat des enseignants et le gouvernement sur les exigences en vue d’améliorer les conditions des enseignants et la réforme du système éducatif.
Au Burkina Faso, l’insécurité a fait fermer plusieurs écoles dans le nord et centre du pays. La pandémie du covid-19 a également affecté l’éducation au Burkina Faso et la fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche veut des décisions « audacieuses » pour offrir aux burkinabè un accès équitable et sans discrimination à l’éducation
Souleymane Badjiène est le secrétaire Général de la fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) au Burkina Faso.