L’opposition béninoise continue de faire front contre le système de parrainage instauré par Patrice Talon pour prendre part à une élection présidentielle. A Cotonou, les responsables du nouveau parti Les Démocrates promettent de combattre ce système jugé arbitraire avant la présidentielle prévue au premier semestre de 2021.
Les nombreux efforts de l’ancien président béninois Boni Yayi et ses partisans n’ont pas été vains. Leur nouveau parti, Les Démocrates, est enfin reconnu par les autorités béninoises qui ont délivré le certificat de conformité qui institue son existence juridique. Un pas de géant pour ses responsables de l’opposition qui ont désormais le vent en poupe pour s’imposer sur la scène politique béninoise.
Leur prochain combat, explique Léon Ahossi, un des leaders du parti, est de rallier toute l’opposition autour de la gestion de Patrice Talon jugé chaotique et de toutes les initiatives du président béninois que l’opposition juge arbitraires et anti constitutionnelles.
Le récépissé enfin obtenu la mi-décembre, le parti veut s’engager contre le système de parrainage inscrit dans la nouvelle constitution et qui exige qu’une candidature à la magistrature suprême soit approuvée par dix signatures de députés ou d’élus locaux.
La mesure, bien que saluée par une partie des béninois, est décriée par l’opposition qui se voit d’office exclue de toute compétition électorale n’ayant aucun député au sein du parlement.
Les dernières élections législatives dans le pays ont lieu exclusivement entre deux partis, le Bloc Républicain et l’Union Progressistes, deux partis parrainés par Patrice Talon le président béninois.
Depuis les voix montent contre cette élection émaillée de violences meurtrières avec de lourdes conséquences matérielles qu’un décret présidentiel a enjambées il y a quelques mois.
Des initiatives se multiplient et des potentiels candidats à la prochaine présidentielle dont l’universitaire béninois Joël Aïvo veulent faire pression sur les députés de l’assemblée nationale afin de retirer la loi sur le parrainage dans le pays.
De son côté, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a invité le gouvernement béninois a annulé la constitution révisée en novembre 2019.