Déçus et consternés, les avocats de Joël Aïvo signalent des manœuvres dilatoires du procureur de la cour de répression des infractions économiques et terroristes. Ils soupçonnent Mario Metognon de vouloir maintenir leur client en prison. Ce dernier demande de reprendre la procédure à zéro, en indiquant à la cour de se déclarer incompétent pour juger l’affaire. La reprise du procès est fixée pour le 5 août. Ce qui n’est pas pour plaire à Maître Robert Dossou l’un des 8 avocats en charge de défendre Aïvo « le juge doit écouter les faits, instruire le dossier avant de savoir si la qualification donnée par le ministère public est exacte ou non » avant d’ajouter que le collège d’avocats de Aïvo a « sollicité la mise en liberté provisoire.. et la cour a mis en délibéré, la question de compétence et celle de la mise en liberté provisoire ».
Opposant politique au régime de Patrice Talon, en rupture avec le chantre du nouveau départ, Joël Aïvo est accusé de blanchiment de capitaux et atteinte à la sécurité de l’État. Il est mis aux arrêts depuis avril 2021, à la veille du scrutin électoral auquel il n’a pu participer. Également professeur à la faculté de droit à l’université d’Abomey Calavi, il continue dans la mesure du possible à contribuer à la vie de son département d’études. Même en prison Aïvo travaille les thèses qu’il a en charge : « Plusieurs thèses ont fait l’aller-retour entre l’université … et la prison civile. Depuis son arrestation le professeur a lu et corrigé une demi-douzaine de thèses et donné son quitus à deux doctorants pour la soutenance de leur thèse » rapporte Bénin web Tv dans ses publications du 11 juillet.