La crainte de voir les mendiants des abords des rues de Cotonou se muer du jour au lendemain en terroriste fait prendre au préfet du littoral une décision à l’encontre de la mendicité. L’ancien ministre de la communication, Alain Orounla estime que la mendicité peut constituer un statut écran pour des individus mal intentionnés. Ainsi pour lutter contre l’insécurité dans sa préfecture, il donne quelques jours aux mendiants pour vider les lieux. « Nous avons nos rues, ce n’est pas pour que les enfants viennent mendier à la demande des parents irresponsables ou des réseaux mafieux. Nous luttons également contre ça. Ça nous permet de réduire le risque d’insécurité parce que vous avez des mendiants qui peuvent cacher d’autres qualificatifs, ils peuvent perturber les gens dans la circulation au risque d’accident, d’agression contre les usagers de la route. Nous luttons contre le peuplement de nos trottoirs, de nos rues et de nos villes par des gens qui font métier de leurs corps et qui ne donnent pas une bonne image à la jeunesse aux enfants qui polluent l’environnement. C’est un ensemble de mesures pour assainir l’univers urbain de la même manière qu’il y a une politique pour les finances publiques, les mœurs pour que notre pays reprennent sa place de pays exemplaire, de pays dans lequel d’autres ressortissants sont contents de venir faire du tourisme. On ne peut pas avoir autant de programmes et continuer d’entretenir la saleté, la pollution dans notre pays qui se révolutionne à tous points. »a énoncé l’actuel préfet du littoral.
Alain Orounla n’est pas uniquement en guerre contre les mendiants. Il veut également rendre propre la ville qui est sous son autorité. Il demande également aux vendeurs à la sauvette qui inondent les artères de Cotonou de libérer l’espace public.