Au Tchad, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a tiré la sonnette d’alarme face aux appels à rétablir la peine capitale. Dans un communiqué publié vendredi, elle rappelle que celle-ci a été abolie en mai 2020 pour tous les crimes, y compris le terrorisme, et rejette toute idée de retour en arrière.
Si la Commission comprend l’indignation suscitée par la criminalité et l’insécurité croissante, elle insiste : la peine de mort constitue une négation absolue du droit à la vie et n’est pas plus dissuasive qu’une condamnation à perpétuité.
Pour la CNDH, la véritable réponse passe par le renforcement des institutions judiciaires et policières, ainsi que par la lutte contre les causes profondes de la criminalité, et non par des châtiments qu’elle qualifie de « cruels et inhumains ».