L’escalade se poursuit dans les relations entre Paris et Bamako. La réaction des autorités maliennes était très attendue. Elle est intervenue à travers un communiqué signé du premier ministre par intérim par ailleurs porte-parole du gouvernement de transition.

Le colonel Abdoulaye Maïga informe l’opinion que les français ont en fait, pris cette mesure, depuis février 2022 et qu’elle a été notifiée par voie diplomatique au Mali. Pour Bamako, que la France suspende son aide publique au développement ce n’est pas un évènement pour les maliens. 

Au contraire écrit le premier ministre intérimaire, cela cadre bien avec les nouvelles orientations que le gouvernement donne au pays. Il s’agit premièrement de respecter de la souveraineté du Mali; de respecter les partenaires qu’il choisit ainsi que la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions.

« En application de ces principes, cette décision ne suscite aucun regret, d’autant plus qu’elle contribue à la
restauration de notre dignité bafouée par une junte française, » lit-on dans le communiqué du gouvernement malien.

Pour justifier sa décision, la France évoque la coopération militaire entre le Mali et la Russie et parle de risques de détournement de l’aide au développement. Des raisons que Bamako qualifie d’allégations fantaisistes sans aucun fondement.

Pour finir, comme une réponse du berger à la bergère, les autorités maliennes décident aussi d’interdire, les activités des Ongs qui reçoivent des financements ou de l’appui matériel ou technique de la France.

Ces organisations doivent immédiatement cesser toute activité même dans le domaine humanitaire.