Le sommet ordinaire de la CEDEAO s’ouvre ce dimanche 10 décembre à Abuja, au Nigéria. Une nouvelle rencontre entre les chefs d’Etat ouest africains, dans un contexte politico-diplomatique tendu dans la sous-région.
Plusieurs sujets sont sur la table des discussions ce dimanche dans la capitale nigériane. Notamment la situation au Niger, au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Quatre pays dirigés par des militaires. En clair, « ce sera un sommet de la CEDEAO de clarifications », ont soutenu les organisateurs.
Au Niger, quatre mois après le coup d’Etat militaire perpétré par le général Abdourahamane Tiani, les chefs d’Etat ouest africains vont évoquer la situation du président déchu, Mohamed Bazoum, toujours prisonnier dans sa résidence.
Les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest devront également décider du maintien ou de l’abandon des sanctions économiques imposées à Niamey.
Autre dossier brûlant, la transition au Mali. Depuis le coup d’Etat en mai 2021, c’est toujours l’incertitude à Bamako.
Les autorités militaires, dirigées par le colonel Assimi Goïta, ont décidé fin septembre de reporter l’élection présidentielle de février 2024, devant mettre fin à la transition.
Jusque-là, aucune date n’a été fixée pour organiser le scrutin, alors que la Mission de l’ONU au Mali, doit quitter le pays avant la fin de l’année 2023.
Les présidents de la sous-région ouest africaine devront également se pencher sur la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Une Alliance qui se renforce de plus en plus, au moment où le G5-Sahel est sur le point d’être dissout.
Le sommet de la CEDEAO va aussi s’intéresser sur les dernières tentatives de coup d’Etat en Guinée-Bissau et en Sierre-Leone.
Il y a trois semaines en Sierra Leone, des hommes armés ont attaqué l’armurerie d’un camp militaire, sans succès. Ils ont, par la suite, pris d’assaut une prison de la capitale, Freetown, et libérer des prisonniers. Depuis lors, les arrestations et les interpellations se poursuivent.
En Guinée-Bissau, une commission d’enquête a été mise en place en début de semaine, pour faire la lumière sur la « tentative de coup d’Etat ».
Vendredi 1er décembre, des affrontements entre l’armée et les éléments de forces de sécurité ont éclaté dans la capitale.
Le président Umaru Sissoco Embaló a dénoncé une « tentative de coup d’Etat qui aura de graves conséquences ».
Les dirigeants ouest africains devraient enfin se prononcer sur les prochaines élections à venir notamment au Sénégal.
Le vote dans le pays du président Macky Sall est prévu le 25 février 2024, sans sa participation.
La liste définitive des candidats sera publiée le 20 janvier 2024.
