Les autorités sénégalaises ont instauré de nouvelles mesures contre la montée en flèche, depuis fin novembre, des cas de coronavirus dans le pays. Le port du masque est à nouveau obligatoire dans les lieux publics et les rassemblements sont interdits. Dans la région de Dakar principalement où le nombre de cas le plus élevé du pays est enregistré, les activités nocturnes notamment dans les bars et restaurants sont suspendues. Autant de directives qui ne rassurent pas.
Dans son bilan quotidien ce dimanche, le ministère sénégalais de la santé a annoncé 88 nouveaux cas testés positifs au covid-19 portant le nombre total à 17 758.
A mesure que les chiffres augmentent le nombre de décès flambe également ainsi que les cas déclarés graves, 870 personnes sont sous traitement avec une trentaine de nouveaux cas graves déclarés ce dimanche.
Au sein du corps médical, cette hausse de cas suscite la peur. Plusieurs spécialistes, dont des économistes et des responsables de santé disent craindre un nombre élevé d’infection à même de paralyser le système sanitaire et de plomber l’économie nationale.
Le bilan qui s’alourdit inquiète également les autorités qui veulent mettre les bouchées doubles pour éviter une fameuse deuxième vague.
A Dakar par exemple, le gouverneur s’est inquiété de la courbe de progression inquiétante pour décréter la fermeture des bars et restaurants à 23 heures au plus tard.
La mesure entrée en vigueur depuis le 12 décembre dans cette région qui concentre le plus fort taux de contamination du pays est diversement apprécié par la population.
D’une manière plus large, le ministère de l’intérieur a restauré le port obligatoire de masque dans les services publics et les transports. Dans les autres espaces publics somme les plages, les lieux de sports et autres, l’interdiction des rassemblements a été également remise à l’ordre du jour au Sénégal où l’on ne sait toujours pas si les autorités vont à nouveau instaurer un couvre-feu nocturne.