Pour le président Bassirou Diomaye Faye, il était important de discuter des accords commerciaux entre Paris et Dakar, de la présence militaire française au Sénégal, ainsi que des relations diplomatiques. Ces sujets sont prioritaires pour le nouveau chef d’État sénégalais, qui prône plus de souveraineté pour son pays.

La question du Franc CFA, monnaie héritée de la colonisation et garantie par la France, dont la valeur est arrimée à l’euro, a été évoquée. Le Sénégal souhaite une réforme qui aboutirait à une sortie de cette monnaie, mais en concertation avec les autres États de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

En ce qui concerne la coopération sécuritaire, la présence de forces françaises au Sénégal fait débat. Elle est jugée incompatible avec la souveraineté et l’autonomie prônées par les nouvelles autorités sénégalaises. Pour rappel, environ 350 soldats français sont stationnés à Dakar. Après avoir été contrainte de quitter le Sahel, la France a annoncé la réduction de ses effectifs dans toutes ses bases en Afrique.

Dans un communiqué conjoint, les deux chefs d’État ont exprimé leur volonté commune de donner une nouvelle impulsion au partenariat entre le Sénégal et la France, fondé sur un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d’amitié.