La société civile se dit indignée des révélations des députés qui ont déclaré avoir pris de l’argent pour voter contre la destitution de la députée pro-Kabila et présidente de l’assemblée nationale. Le mouvement de Lutte pour le Changement LUCHA exige une enquête sur les faits relayés par les médias et réclament d’ores et déjà des sanctions contre toutes les parties prenantes.
Le président congolais Felix Tshisekedi s’est dit satisfait du dénouement de la crise politique née de son divorce avec le parti de son prédécesseur Joseph Kabila début décembre. Le président Tshisekedi, en s’exprimant devant le parlement ce lundi après avoir fragilisé la majorité détenue jusque-là par Joseph Kabila, a annoncé la formation d’un nouveau gouvernement d’ « union sacrée » après plusieurs mois de gestion difficile du pays du fait de sa coalition avec le FCC.
Une annonce saluée par une bonne partie des Congolais qui ont longuement souhaité la fin du compagnonnage entre les deux présidents. Mais le prix payé pour ce pas de géant n’est pas « digne », réagit la LUCHA dans la journée de mardi. Le mouvement citoyen s’est foncièrement opposé à l’achat de conscience des députés qui ont voté contre le bureau de l’assemblée nationale. Dans une vidéo devenue virale depuis dimanche soir, le député Léon Nembalemba Essuku a estimé avoir reçu 15.000 dollars pour rejoindre la nouvelle majorité que recherche Felix Tshisekedi.
Le mouvement de lutte pour le changement LUCHA qui s’est toujours opposé à la corruption et à la mauvaise gouvernance en RD Congo a appelé le chef de l’Etat à prendre les mesures de sanctions nécessaires pour justifier son impartialité dans cette affaire jugée scandaleuse au sein du parlement.
La LUCHA souhaite également que la justice se saisisse tôt du dossier pour situer les responsabilités et appliquer les sanctions nécessaires.
Espoir Ngalukiyé est militant du mouvement pour le changement LUCHA. Il est interrogé par Awal ADJO