Le président béninois Patrice Talon a déclaré qu’il sera candidat pour la présidentielle de 2021 contrairement à sa promesse électorale de 2016 de ne faire qu’un seul mandat à la tête du pays. Cette déclaration de candidature sans surprise pour les observateurs politiques suscite l’indignation de l’opposition qui dénonce d’ores et déjà la restriction des libertés publiques et un effondrement de la démocratie.
Je serai candidat pour défendre la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance, a martelé Patrice talon à Adjohoun le 15 janvier 2021 dans l’Ouémé lors de sa tournée nationale. Une course pour un second mandat lors de la présidentielle du 11 avril contestée par l’ensemble de l’opposition béninoise. Les adversaires du président béninois s’opposent au système de parrainage qui exige 16 signatures de maires ou de députés pour chaque citoyen qui ambitionne faire acte de candidature. Mais au bénin sur 77 maires, seulement 7 sont de l’opposition et au sein de l’assemblée nationale tous les députés appartiennent aux deux groupes de la majorité présidentielle. C’est donc « un match amical » que la Commission électorale s’appelle à organiser le 11 avril selon les opposants qui peinent à faire changer d’avis au gouvernement sur les réformes introduites dans la loi électorale et dans la constitution béninoise depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de Patrice Talon.
Le président béninois explique qu’il va rester « dans l’action permettant de renforcer la bonne gouvernance » contrairement à la position défendue par ses opposants.