La direction nationale de l’éducation au Nigéria a exprimé sa consternation après l’enlèvement dans la nuit de vendredi à samedi de plusieurs centaines d’écoliers à Kankara au nord-ouest par des éléments du groupe djihadiste Boko Haram. Les enseignants nigérians dénoncent un enlèvement de trop et invitent le gouvernement fédéral à garantir la sécurité dans toutes les écoles du pays.
Dans un message vocal diffusé mardi, le groupe djihadiste Boko Haram a revendiqué l’enlèvement de plus de 300 écoliers dans leur résidence à l’école de Kankara dans l’État de Katsina pour s’opposer à l’éducation occidentale enseignée aux apprenants nigérians.
Quelques heures après le kidnapping qui a lieu dans cet État du nord-ouest du Nigéria dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement fédéral a évoqué la piste d’un enlèvement par des « bandits » et promis de déployer les forces de l’ordre pour retrouver tous les écoliers pris en otage.
Après la revendication de cet enlèvement massif qui rappelle celui des lycéens de Chibok il y a près de sept ans par le même groupe terroriste qui gagne davantage du terrain dans le nord du Nigéria, le syndicat national des enseignants du Nigéria a exhorté l’Etat fédéral et les autorités locales à garantir la sécurité et une surveillance permanente dans les écoles du pays. Le syndicat menace d’aller en grève si les enlèvements continuent principalement dans le Nord où les victimes de Boko Haram se comptent par milliers.