Au Niger, les réactions au sein de la population se multiplient après le lancement du programme Garkoua Kassa (Les Boucliers de la Patrie, en français).
Cette initiative vise à constituer un groupe de jeunes civils volontaires, chargés de renforcer la sécurité urbaine aux côtés des forces de sécurité.
Le programme est une idée du mouvement M62, organisation de la société civile, et bénéficie du soutien du ministère nigérien de l’Intérieur.
Plus de détails avec Mourtala Zoubeirou
Cependant, ce programme de civils volontaires, destiné à appuyer les forces de défense dans la lutte contre l’insécurité, intervient dans un contexte de recours croissant aux forces supplétives dans les pays du Sahel.
Au Mali, de nombreux groupes d’autodéfense locaux collaborent avec l’armée dans la lutte contre le terrorisme. Au Burkina Faso, ce sont les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) qui appuient les forces régulières sur le terrain.
Mais ces initiatives ne sont pas sans controverse : depuis plusieurs années, des organisations de défense des droits de l’homme dénoncent les exactions commises par certains de ces civils armés, opérant aux côtés des armées nationales.
Sur le volet des droits de l’homme, avec la mise en place prochaine des Garkoua Kassa au Niger, nous vous proposons d’écouter Seidick Abba, journaliste et analyste sécuritaire, spécialiste du Sahel central.
Il est l’invité de la rédaction. Entretien réalisé par Alpha Aboubacar.
