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Niger : Les militaires mettent fin au pouvoir de Bazoum !

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Au Niger, les militaires ont pris le pouvoir tard dans la nuit de ce mercredi 26 Juillet. Le patron de la garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiany et ses hommes ont renversé le régime du président Mohamed Bazoum. Réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les nouveaux hommes forts de Niamey ont pris des décisions radicales.

« Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », C’est ce qu’a déclare le Colonel-major Amadou Abdramane, mercredi soir à la Radio télévision du Niger (RTN).

Réuni au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le colonel Amadou Abdramane affirme que cette décision s’explique par « la dégradation continue de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance économique et sociale ».

Les institutions suspendues, les frontières fermées, un couvre-feu instauré !

Le président du CNSP prend déjà des mesures radicales face à cette situation. Les institutions du pays sont subitement gelées. Les frontières terrestres et aériennes fermées jusqu’à nouvel ordre et un couvre-feu instauré de 22h à 05h du matin.

Le Colonel Abdramane somme la communauté internationale « de ne pas s’ingérer ».

Une matinée confuse au Niger

Le réveil a été brutal pour les nigériens ce mercredi. Tôt le matin, le président Nigérien Mohamed Bazoum a été bloqué au Palais de la République à Niamey, par des éléments de sa garde présidentielle, dirigée par le général Abdourahmane Tchiani.

Un « mouvement d’humeur » qui serait partie d’une volonté prêtée au président bazoum, de vouloir limoger le général Tchiani. Ce dernier, ancien homme de confiance de l’ex-président Mahamadou Issoufou, dirige la garde présidentielle depuis 2015. Des éléments de ce corps d’élite s’opposeraient à son éviction.

Après des heures d’interrogations et d’incertitudes, la présidence nigérienne a tenté de rassurer sur twitter. « Le Président de la République et sa famille se portent bien. L’Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. »

Réactions de la communauté internationale

La Cedeao a été la première organisation à ouvrir la vanne des condamnations. Dans un communiqué produit suite à la nouvelle de la rétention du président nigérien, la Cedeao « appelle les auteurs à libérer immédiatement et sans condition le président de la république démocratiquement élu. »

L’Union Africaine lui a emboité le pas. L’instance « condamne de tels agissements de la part de militaires agissant totalement en trahison de leur devoir républicain ».

L’ONU s’est également dite être aux côtés du président et du peuple nigérien. Sur Twitter, Antonio Guterres « condamne avec la plus grande fermeté toute tentative de prise de pouvoir par la force et d’atteinte à la gouvernance démocratique, à la paix et à la stabilité au Niger »

Des médiations en cours ?

Aux dernières informations, les négociations entre les éléments de la garde nationale et la présidence du Niger ont échoué. Ce qui expliquerait d’ailleurs la prise du pouvoir par les militaires.

La médiation de la Cedeao, conduite par le président béninois Patrice Talon est cependant attendue ce jeudi à Niamey. L’annonce a été officialisée par le chef de l’Etat nigérian Bola Tinubu, président en exerce de l’organisation sous-régionale.

Le but de cette médiation est de faciliter le retour à la démocratie au Niger. Le président Talon est chargé de privilégier une approche pacifique et fraternelle.

Manifestions de pro-Bazoum dans la capitale

Des centaines de nigériens ont manifesté dans la ville de Niamey, près du palais présidentiel pour « dire non » à une tentative de coup d’état. Ces populations disent être descendues dans la rue pour « défendre la république ».

Notre correspondant à Niamey, Mourtala Zoubeirou a recueillis quelques réactions de manifestants.

Les protestants pro-Bazoum ont été par la suite dispersés par des éléments des forces de défense et de sécurité, par des tirs à bout portant. Aucune perte en vie humaine n’a été annoncée.

Le Niger, l’un des alliés stratégiques des pays occidentaux, reste ravagé ces derniers mois par la violence jihadiste et la crise humanitaire. Ce, au moment où le Mali et le Burkina Faso tissent des relations de partenariat avec la Russie.

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