Plusieurs responsables de Barrick Gold, la société minière canadienne qui exploite la mine de Loulo-Gounkoto dans l’ouest du Mali, ont été arrêtés. Ils sont accusés de blanchiment d’argent et d’atteinte aux biens publics. Cette arrestation fait suite à celle de plusieurs employés de la même société en septembre 2024, sans explication officielle à l’époque.
Barrick Gold a contesté ces accusations dans un communiqué, sans fournir de détails supplémentaires. Cette arrestation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités maliennes et les entreprises minières étrangères. Depuis plusieurs mois, le gouvernement malien exerce une pression accrue sur ces entreprises.
Elle détient 80 % et l’État malien 20 % des actions des deux sociétés qui possèdent le complexe minier de Loulo-Gounkoto. Ce complexe, situé près de la frontière du Sénégal, est l’un des plus importants du pays, avec des réserves d’or estimées à plusieurs millions de tonnes.
En août 2023, le Mali a adopté un nouveau code minier, permettant à l’État de détenir jusqu’à 30 % de participation dans les nouveaux projets miniers. Barrick Gold, l’un des principaux acteurs étrangers du secteur, a reconnu en juillet avoir des tensions avec le gouvernement malien, sans toutefois préciser les raisons.
Plus de détails avec notre correspondant à Bamako, Aliou Thiam.