Le président de la transition au Mali Bah N’Daw a nommé son gouvernement ce lundi avec une équipe de 25 membres dont deux femmes et quatre militaires tous nommés à des postes stratégiques notamment la défense, la réconciliation nationale, la sécurité et l’administration territoriale
La liste complète des membres du gouvernement de la transition au Mali a été dévoilée à la télévision nationale par le secrétaire de la présidence Sékou Traoré. Au total, quatre ministères stratégiques notamment la défense, la sécurité, l’administration territoriale et la réconciliation nationale sont confiés à des colonels qui ont participé au coup de force contre Ibrahim Boubacar Kéita et son régime le 18 août dernier.
Le colonel-major Ismaël Wagué et porte-parole de la junte est nommé ministre de la réconciliation nationale. Un autre dirigeant de la junte, le colonel Sadio Camara occupe le portefeuille de la défense et l’ancien procureur de la république Mohamed Sidda Dicko est nommé ministre de la justice.
4 femmes seulement figurent parmi les 25 ministres et remet en cause l’effectivité du quota de la représentativité des femmes dans les instances électives et nominatives selon une loi en date de 2015 dans le pays.
Des nominations qui interviennent alors que les maliens sont dans l’attente de la levée de l’embargo imposé au pays par la CEDEAO. L’organisation sous régionale attendait, jusque-là encore, la formation du gouvernement ainsi que la libération des cadres de l’ancien régime pour lever ses sanctions contre le Mali. les chefs d’Etats de la CEDEAO avaient entre temps exigé la publication au journal officiel de la charte de la transition pour mieux situer l’opinion internationale sur le rôle du colonel Assimi Goïta vice-président soupçonné de remplacer le président de la transition en cas de force majeure. Une exigence à laquelle les nouveaux dirigeants maliens se sont conformés en fin de semaine dernière en attendant de connaitre les membres du Conseil National de la Transition présenté comme l’organe législatif de la transition
De notre correspondant Bouréima Soulo