Le représentant du secrétaire général des Nations Unies au Mali a déploré mercredi devant le conseil de sécurité le manque de consensus autour de la gestion de la transition au Mali. Selon le chef de la Minusma, ce manque de consensus alimente la détérioration de la situation socio-politique dans le pays marqué par les grèves répétées dans tous les secteurs d’activités. 

Le pays est toujours en proie aux divisions quatre mois après le coup de putsch qui a fait tomber Ibrahim Boubacar Kéita, a déclaré mercredi Mahamat Saleh Annadif 

Devant le conseil de sécurité, le chef de la Minusma a aussi évoqué le retard accusé dans l’installation du conseil national de transition ainsi que le manque de consensus qui a marqué la désignation des membres de cet organe qui fait office d’assemblée nationale. ce manque de consensus dans la mise en place des institutions de la transition alimente la détérioration de la situation socio-économique dans le pays avec la multitude de grèves dans les différents secteurs d’activités, a expliqué Mahamat Saleh Annadif.

Pourtant, poursuit le représentant du secrétaire général des Nations Unies, la période de la transition représente une vraie opportunité pour le Mali de briser le cercle vicieux des crises politiques suivies par des coups d’Etat. 

Ces déclarations du chef de la Minusma au Mali viennent contredire les progrès notables dans la gestion de la transition que la mission de la CEDEAO a dit avoir notés lors de sa mission achevée le 12 janvier dernier. 

Il n’est pas trop tard pour atteindre un minimum de consensus sur les fondamentaux de la paix et de la stabilité à 14 mois de la fin de la transition, déclare Mahamat Annadif, très optimiste. 

La charte de la transition conclue en septembre dernier donne 18 mois aux nouvelles autorités pour organiser des élections crédibles dans le pays.