La ministre française des Armées Florence Parly a réfuté ce 1er avril alors qu’elle était en visite à Bamako la thèse d’une bavure de Barkhane provoquant la mort de 19 civils lors d’une frappe aérienne dans le village de Bounti en janvier dernier. Dans son rapport documenté, la Minusma a pourtant indiqué que les militaires français ont tué lors de ce raid aérien des civils parmi ceux qui prenaient part à la cérémonie de mariage le jour du drame.
Florence Parly en visite à Bamako pour annoncer la capacité opérationnelle de la Task force Takuba regroupant des forces spéciales de plusieurs pays européens présents au Mali a été interpellé sur les accusations visant la force Barkhane dans le rapport de la Minusma publié le 30 mars 2021. Le document rassemblant des éléments d’enquête menée par les Nations Unies après les allégations faisant état de plusieurs morts dans le village de Bounti dans le centre du Mali lors d’une frappe aérienne de l’armée française. La ministre française des Armées balaie ses conclusions du revers de la main et indique qu’il n’y a eu ni femme, ni enfant parmi ces victimes et que cette frappe a neutralisé des éléments terroristes.
Selon la ministre Parly, les éléments de témoignages qui sont rapportés ne sont pas vérifiables. Certains témoignages sont téléphoniques et ils reposent sur des hypothèses qui ne sont pas étayées.
A Bamako avant l’intervention de la France, des observateurs sécuritaires et des défenseurs des droits de l’Homme ont déjà appelé à une enquête indépendante pour élucider les circonstances de décès de toutes les victimes.
Si la France continue de réfuter ces conclusions, c’est parce qu’elle vise à sauvegarder son image dans l’ensemble du Sahel a laissé entendre Dr Aly Tounkara le directeur du Centre d’Etudes Sécuritaires et Stratégiques pour le Sahel.