Condamné en novembre dernier à 10 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Abdoul Aziz Al Hassan, ex-membre du groupe jihadiste Ansar Dine, souhaite aujourd’hui bénéficier d’une libération anticipée après avoir purgé 7 ans de détention.
Ce verdict faisait suite à son rôle actif dans les exactions commises à Tombouctou entre 2012 et 2013, lors de l’occupation de la ville par Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
La demande a rapidement suscité une vive réaction de Bamako. Dans une lettre adressée à la CPI, le ministère malien de la Justice s’oppose fermement à cette éventuelle libération, dénonçant un geste qui pourrait banaliser le terrorisme international.
Les autorités maliennes soulignent que le condamné n’a montré aucune volonté d’aider à mettre fin au terrorisme et mettent en garde contre de possibles représailles à l’encontre des témoins.
La CPI devra statuer dans les prochaines semaines.