Des éléments des Forces de défense et de sécurité, réunis autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, ont renversé hier le président Mohamed Bazoum. La confusion qui régnait depuis hier matin s’est soldée par une déclaration tard dans la soirée d’hier sur la télévision publique.
Le Président Mohamed Bazoum et son régime sont tombés. Ce matin, le commandement militaire des Force armées nigériennes déclare dans un communiqué avoir « décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité » putschistes afin de « préserver l’intégrité physique du Président de la République et de sa famille, d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes Forces qui, au-delà de ces dernières, pourrait provoquer un bain de sang ».
Des noms circulent pour prendre la tête du pays, notamment le général Salifou Modi, ancien chef d’Etat-major ou encore celui du Général Tchiani, chef de la garde présidentielle. Depuis ce matin, il règne une situation confuse à Niamey. Le siège du parti au pouvoir a été attaqué par plusieurs individus organisés.
Des voitures incendiés et plusieurs matériels emportés. La police a réussi à maitriser la situation.
Ce matin, Hassoumi Massoudou a pris la parole chez nos confrères de France 24. Le ministre des Affaires étrangères s’est d’abord autoproclamé sur twitter comme le « chef par intérim du gouvernement ». Il évoque ensuite une « tentative de coup d’État ».
Nous analysons tous ces évènements avec notre invité Salifou Bako, expert en économie politique et membre du CCLD, le Cadre de Concertation pour les Luttes Démocratiques.