La Cour de justice de la CEDEAO a prononcé un verdict ce mardi en faveur des victimes des tueries de Zogota en Guinée forestière faisant une dizaine de morts dans une zone d’exploitation de fer. La justice ouest africaine a condamné l’Etat guinéen pour plusieurs violations des droits humains.
La Cour de justice de la CEDEAO a rendu son verdict dans la matinée de mardi depuis Abuja en notre faveur dans l’affaire du « massacre de Zogota », s’est réjoui Me Foromo Frédéric Loua, avocat guinéen et président de l’ONG Les mêmes droits pour tous (MDT) à l’origine de la plainte contre l’Etat guinéen.
Le massacre remonte à 2012 quand dans la nuit du 3 et 4 août quand les habitants de Zogota ont été brutalement attaqués dans leur sommeil par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FSD) venus dans les environs du villages à bord d’une dizaine de véhicules appartenant à l’armée, à la police et à la gendarmerie.
Dans la plainte adressée à la Cour de la CEDEAO en 2018, les avocats de la partie civile indiquent que l’attaque a duré près de quatre heures et s’est soldée par la morts de cinq citoyens abattus sur-le-champ et d’un sixième citoyen décédé de ses blessures au petit matin à l’hôpital régional de N’Nzérékoré. Ceux qui étaient sortis de leur maison à la suite des coups de fusil ont également essuyé des tirs à bout portant et reçu des gaz lacrymogènes.
Dans son arrêt du mardi 10 novembre, la Cour de justice de la Cedeao a reconnu la Guinée coupable d’avoir enfreint « le droit à la vie », « le droit de ne pas être soumis à la torture, aux traitements inhumains, cruels ou dégradants.