En Guinée, des organisations de défense des droits de l’homme tirent la sonnette d’alarme face à un article dans le projet de nouvelle constitution. Celui-ci prévoit une immunité civile et pénale au président de la République, qui ne pourrait plus faire l’objet de poursuites judiciaires après avoir quitté le pouvoir.
Ces organisations mettent en garde contre une loi qui, selon elles, risque d’ouvrir la voie à une culture de l’impunité au plus haut sommet de l’État.
Correspondance à Conakry de Thierno Alpha Ibrahima Baldé
Cependant, les changements clés prévus dans ce projet de nouvelle constitution concernent notamment la durée du mandat présidentiel, la création de nouvelles institutions comme le Sénat ou encore une Cour spéciale de justice. Les langues nationales deviendront officielles et des quotas seront instaurés afin de garantir la présence des femmes dans les postes décisionnels.
Le projet de nouvelle constitution sera soumis à un référendum au mois de septembre prochain.
On en parle avec Ibrahim Bah, analyste politique guinéen. Il est l’invité de la redaction. Un entretien réalisé par Alpha Aboubacar.