Plusieurs associations guinéennes ont porté plainte contre l’Etat guinéen à la Cour de Justice de la CEDEAO sur la coupure d’internet. Elles reprochent aux autorités guinéennes « d’avoir coupé le réseau Internet et bloqué les plateformes de réseaux sociaux en prélude au double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 et à la présidentielle d’octobre de la même année. Nous estimons qu’en agissant ainsi, l’Etat Guinéen a violé les droits à la liberté d'expression de millions de Guinéens et a empêché les journalistes de faire leur travail. Cela a engendré de graves conséquences notamment sur nos activités d’observation électorale et de défense des droits de l’Homme. » peut-on lire dans le communiqué du collectif.
L’association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI), l’Association Villageois 2.0, la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO), le Centre Africain de Formation sur les Droits Humains et l’Environnement et un journaliste guinéen soutiennent tous ensemble que « qu'une interruption complète et indiscriminée d’Internet dans tout le pays a un effet profondément dissuasif et est clairement arbitraire et disproportionnée. »
Par cette plainte, ils demandent à la Cour de Justice de la CEDEAO entre autres de prendre une ordonnance obligeant l’Etat guinéen à garantir que de telles graves violations des libertés fondamentales des Guinéens ne se répètent plus. Dans cette affaire, le collectif est représenté par Media Defence à travers les avocats Mojirayo Ogunlana-Nkanga, Padraig Hughes, Saba Ashraf et Carlos Gaio.