L’ancien ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse Alain Lobognon a annoncé depuis son lieu de détention qu’il participera aux prochaines législatives du 6 mars. L’opposant ivoirien et cadre du mouvement politique de Guillaume Soro actuellement en exil en France est pourtant poursuivi pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat. Sa détention depuis décembre 2019 est jugée arbitraire à Abidjan.
Alain Lobognon se bat conquérir sa liberté, commente un observateur politique ivoirien qui rappelle la bravoure de l’opposant ivoirien depuis qu’il a rejoint la rébellion avec Guillaume Soro pour combattre le pouvoir de Guillaume Soro. Seul député toujours en prison parmi les opposants arrêtés et placés en détention depuis décembre 2019, la candidature de l’ancien ministre de la promotion de la jeunesse est un appel à la solidarité et à l’humanisme adressé à toute la classe politique ivoirienne, lit-on dans un communiqué.
Candidat indépendant comme en 2016, cette annonce est non seulement pour susciter l’attention de tous mais aussi de s’affranchir de Guillaume Soro ainsi que de son mouvement GPS pour que les négociations qui ont lieu dans le cadre de sa détention puissent aboutir, explique l’analyste politique ivoirien.
Accusé de « complot et atteinte contre l’autorité de l’État », Alain Lobognon reste toujours incarcéré sans faire l’objet d’une condamnation devant la justice. Une chance de voir sa candidature aboutir puisque la CEI explique que les candidats doivent avoir un casier judiciaire vierge.
Le dépôt des candidatures pour ce scrutin s’achève ce 20 janvier et Guillaume Soro annonce d’ores et déjà qu’il ne sera pas candidat. Une annonce contraire à celle de la plupart des opposants ivoiriens qui s’engagent à prendre part aux législatives de ce 6 mars.
Le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo a officiellement déclaré sa candidature ainsi que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire de l’ancien président Henri Konan Bédié