Les deux principaux candidats retenus pour affronter le président Alassane Ouattara lors de la présidentielle du 31 octobre prochain ont appelé ce jeudi leurs militants à un « boycott actif » du processus électoral en cours. Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bédié réitèrent leur engagement à obtenir une réforme de la CEI et le retrait de la candidature du président sortant Alassane Ouattara qui ne cesse de multiplier les meetings à l’intérieur du pays.
La campagne qui a démarré ce jeudi est un coup d’état électoral, annonce face à la presse Pascal Affi N’Guessan candidat du Front Populaire Ivoirien pour la présidentielle du 31 octobre. L’ancien premier ministre ivoirien dénonce à nouveau « l’illégalité » de la candidature d’Alassane Ouattara et l’exclusion d’autres leaders de l’opposition sous contrainte judiciaire à Abidjan.
Face à la presse et avec à ses côtés Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan qualifie la CEI d’institution « monocolore » et « caduque » et demande à ses militants de ne pas participer à la distribution des cartes d’électeurs.
Les deux challengers du président sortant dont la candidature faire grand bruit depuis plusieurs semaines veulent boycotter le processus électoral afin d’obtenir des solutions aux griefs posés par l’ensemble des opposants. Les deux candidats se disent prêts pour un dialogue avec le pouvoir en place pour trouver un consensus et continuer leur course dans le jeu électoral. Mais en face Alassane Ouattara reste imperturbable. Il a engagé depuis plusieurs jours des tournées à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Une campagne avant celle qui est officiellement lancée ce jeudi pour communier avec les ivoiriens qui ont besoin de la paix et du développement », raconte-t-on dans son entourage.
Le président sortant n’a pas non plus à s’en faire puisque un des trois candidats retenus contre lui ne s’inscrit pas dans la même démarche que les autres leaders de l’opposition. Kouadio Konan Bertin qui lance officiellement sa campagne ce vendredi est prêt à affronter le 31 octobre Alassane Ouattara qui veut briguer un 3e mandat à la tête du pays. Une démarche qui conforte le RHDP dans sa position et donne toute la crédibilité nécessaire au processus électoral en cours
Correspondance de Jean Mélaine Bitty