L’OMS recommande le tocilizumab du laboratoire du Bâlois Roche pour traiter les cas graves du coronavirus. Combiné avec des corticostéroïdes (des hormones synthétisées par les glandes surrénales), ce médicament réduit la mortalité chez les personnes atteintes de la covid 19 et celles vivant sous assistance respiratoire.
Le tocilizumab est le second médicament homologué pour le traitement des personnes touchées par la pandémie du coronavirus. Il réduit de 20% le taux de mortalité des cas de covid 19 à un stade avancé a révélé des essais cliniques sur plus de 11 000 patients.
L’OMS reste cependant inquiète sur l’accessibilité de ce médicament dans les pays pauvres, du fait du fossé entre le taux de vaccination dans ces pays et l’occident. Cette crainte est aussi partagée par l’ONG internationale Médecin sans frontière. Elle invite le groupe bâlois (le fabricant) à transférer son savoir-faire et sa technologie aux fabricants des pays pauvres ou à revenus intermédiaires à cause du coût d’achat de ce produit.
Le Tocilizumab n’est pas un nouveau médicament. Il est commercialisé depuis 2009. Il s’agit d’un anticorps monoclonal qui est utilisé dans le traitement de plusieurs autres maladies. Aux USA, 600 mg de ce médicament coûte 3300 FCFA alors qu’à la sortie de labo, on l’évalue à 37 FCFA pour la dose 400 mg. Il y a une hausse géante du prix d'achat du médicament dans les circuits de distribution que MSF appelle à corriger, pour faciliter son accès au grand nombre.
Roche devrait accepter de vendre le tocilizumab contre le coronavirus à un prix beaucoup plus abordable qu’actuellement, ajoute l’ONG. Le brevet a expiré en 2017 mais des protections secondaires ont empêché l’approbation de médicaments similaires dans les pays pauvres ou à revenus intermédiaires par les autorités, aussi selon elle.