Le suspense continue pour François Compaoré. Il va devoir attendre encore deux semaines pour en savoir davantage sur sa possible extradition.
Son recours contre le décret d’Edouard Philippe donnant une suite favorable à son retour devant les juridictions de son pays a été analysé. Le conseil d’Etat français a eu une audience avec le jeune frère du président déchu du burkina. Le frère de Blaise Compaoré par l’intervention de ses avocats permettra aux membres de déterminer si la demande d’extradition vers le pays des hommes intègres a une portée purement politique. Ils verront également si ce retour au pays garantira sa sécurité ou s’il aura un procès équitable.
François Compaoré a des déboires avec la justice de son pays à cause de sa supposée implication dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo en 1998. Le fondateur du journal L’Indépendant a été retrouvé mort incinéré dans son véhicule avec ses trois compagnons. Au moment de sa mort, il conduisait une enquête journalistique sur la disparition mystérieuse de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré. Des membres de la garde présidentielle comme Marcel Kafando, Edmond Koama et Ousséini Yaro ont été inculpés en 2001 pour le meurtre de Ouédraogo.
Mais en 2006 rebelote ! Une enquête indépendante de Reporters sans frontière RSF donne des éléments de preuve qui incriminent François Compaoré. C’est en 2017 qu’il sera interpellé à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris. Il était sous le coup d’un mandat international émis par Ouagadougou.