Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement à la présidentielle du 22 novembre prochain, Zéphirin Diabré, se dit disposé à négocier avec les terroristes s’il accède au pouvoir. L’opposant burkinabé a fait cette annonce lors d’un meeting dans la ville de Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du pays.
La volonté de l’opposant Zéphirin Diabré en course pour la prochaine présidentielle va à l’encontre du programme de « déradicalisation » des burkinabè enrôlés dans les groupes armés. Pour mettre fin aux attaques terroristes au Burkina Faso, le candidat de l’Union pour le progrès et le changement choisi de négocier avec les groupes armés qui endeuillent le pays. Si nous arrivons au pouvoir, déclare Zéphirin Diabré, on va les appeler et on va s’assoir parce que toute guerre finit par une négociation. Toutefois, même si négociation il y a, l’intégrité du territoire ainsi que la laïcité ne sont pas négociables, insiste Zéphirin Diabré sous les applaudissements de ses militants. Au Mouvement du peuple pour le progrès, c’est une autre approche qui est envisagée : la déradicalisation des terroristes. Selon Larba Issa Kobiagda, membre du cabinet de campagne du président sortant, Roch Kaboré. L’idée c’est d’arriver déjà à rompre le cycle de contamination.
Le parti du président Kaboré qui vise un second mandat ne met pas la négociation avec les terroristes au premier rang, indique son équipe de campagne. Depuis 2015, les attaques terroristes ont causé la mort de plus de 1100 personne ainsi que le déplacement massif de plus d’un million de Burkinabè. Une situation inédite dans le pays avant l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré
De notre correspondant Martin Kaba